Le 7 juillet 2008, la ville de Neuf-Brisach, en Alsace, est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ville créée ex nihilo à partir de 1697, dans la plaine d’Alsace, après la perte de Vieux-Brisach de l’autre côté du Rhin par le traité de Ryswick. Elle est la seule et magnifique illustration du « troisième système » de Vauban. Le but de cette construction était de combler le vide défensif entre Strasbourg et Mulhouse.
Louis XIV choisit, entre trois projets de Vauban, une place forte au plan octogonal, avec huit tours bastionnées, couvertes d’autant de contre-gardes, des grandes et petites demi-lunes, etc. La construction débute le 18 octobre 1698. Les fortifications de la nouvelle citadelle sont achevées en 1702.
En dehors d’une alerte, en 1743, elle n’a pas joué de rôle majeur dans l’histoire. Neuf-Brisach est, du 1er septembre au 10 novembre 1870, assiégée pour la première fois par les troupes allemandes et obligée de capituler.
Neuf-Brisach est considérée comme l’aboutissement de l’œuvre de Vauban en matière d’architecture militaire.
Il faut prendre le temps de se promener le long des remparts, admirer la beauté de ces constructions, deviner l’intelligence de Vauban pour défendre le site, se perdre dans les méandres des contre-forts, relever la tête pour contempler les hautes murailles.
A l’époque de cette visite, Neuf Brisach accueillait une exposition d’art contemporain en plein air. Des animaux de toute matière étaient notamment posés aux pieds des remparts. Le mélange avec les vieilles pierres, les couleurs passées, les lierres, les mousses donnait une impression de se situer au milieu d’un vide temporel.