De nouveau, ce spectacle était l’occasion de prouver qu’il suffit d’une rame de métro et de quelques pas pour profiter d’une bonne soirée. Notamment afin de gravir les marches d’une église néoclassique du 19e siècle aux piliers antiques.
L’Ensemble Bergamasque, dirigé par Pierre-Louis De Laporte, avait donné RV à un public de profanes et de mélomanes, rapidement très compact, pour un programme vocal dénommé AGAPE. Les oeuvres interprétées célèbrent cette saison la victoire de l’amour sous toutes ses formes. Divin et salvateur (Frank Martin – 20e), maternel et nourricier (Jean Mouton – 15e), poétique et charnel (Daniel Lesur – 20e) voire pur d’inspiration antique (Nicolas Bacri – 21e).
Un amour transcendé par le choeur, jouant sur les rythmes anciens ou contemporains, mélangeant les multiples tonalités et emplissant la nef tel un cocon. Un amour personnifié par le chef, en symbiose avec cet ensemble, à l’écoute précise et à la gestuelle empreinte d’empathie.
L’Eglise Sainte Marie des Batignolles (75017) et son superbe autel de couleur bleutée accueillaient ce très beau récital le 28 juin 2025. Comme un regard divin discret sur la qualité du concert, qui s’est déroulé devant un public religieusement attentif mais très bruyant pour une standing ovation largement méritée.